Pour être en bonne santé, l’exercice physique est souvent proposé comme la solution universelle.

Que vous souhaitiez améliorer votre condition cardiovasculaire, renforcer vos os et vos muscles ou améliorer votre santé mentale, le sport peut vous apporter ses bienfaits. Et si en faire régulièrement est une bonne chose, trop solliciter son corps pendant les séances peut rapidement faire des ravages : risque de blessure, stress chronique, perte de poids rapide…

Ces symptômes peuvent être le résultat d’une addiction à l’exercice physique. Voici sept signes clé à identifier selon les experts.

Une réticence à prendre des jours de repos

Bien que l’entraînement excessif soit le premier signe de dépendance au sport, il n’existe pas de "quantité" spécifique d’exercice qui rende la relation d’une personne avec l’exercice problématique : c’est plutôt tout ce qui gravite autour. De cette façon, le refus de prendre des jours de repos peut être le signe que quelque chose ne va pas.

"Bien que certains sports nécessitent beaucoup d’entraînement, un programme bien planifié qui comprend des jours de repos (…) ne serait pas considéré comme excessif, explique à Stylist UK Karen Howells, maître de conférences en psychologie du sport et de l’exercice à la Cardiff Metropolitan University (Pays de Galles). Cependant, une volonté d’augmenter la charge d’entraînement, une réticence à prendre des jours de repos ou à s’entraîner malgré des facteurs externes, comme une blessure, peuvent indiquer un problème".

Négliger d’autres activités

Si l’exercice commence à prendre le pas sur d’autres responsabilités comme le travail, les relations sociales ou la gestion de la vie quotidienne, c’est le signe que cela devient un problème.

"Le désir de faire de l’exercice peut avoir des répercussions sur le travail, la vie sociale, les relations importantes et les responsabilités d’une personne si elle continue à faire de l’exercice au détriment de son travail ou de ses activités sociales, détaille Sarah Cannon, praticienne en bien-être psychologique. Elle peut même arrêter ces autres activités et se retirer complètement de ces responsabilités".

Culpabiliser de louper une séance d’entraînement

En raison du travail ou d’autres engagements, il est fréquent qu’il soit impossible de se rendre à la salle un jour, et que vous soyez obligée de reporter une séance. Cependant, pour une personne accro, le fait de devoir sauter ou réduire une séance d’entraînement tend à être une source de culpabilité et d’anxiété, et ce "même si leur corps leur signale un besoin de repos et de récupération", précise Sarah Cannon.

"Même si elles ressentent de la douleur, se sentent fatiguées ou ne se sentent pas bien, elles peuvent se sentir obligées de continuer, pensant souvent que manquer une séance d’entraînement serait bien pire qu’aggraver leur état actuel".

Développer des troubles de l’alimentation

De nombreuses personnes souffrant de troubles alimentaires finissent souvent par devenir dépendantes de l’exercice physique. Ainsi, si le sport excessif est associé à des habitudes alimentaires désordonnées comme le fait de sauter un repas ou de ne manger que certains aliments, alors la dépendance à l’exercice peut en être la cause. "Dans ce cas, ce n’est pas l’exercice en soi qui est en cause, mais la façon dont il est utilisé comme moyen de contrôler le poids", explique Karen Howells.

Le manque de contrôle

L’un des signes les plus courants de la dépendance est le manque de contrôle sur le sujet de la dépendance. Ainsi, les personnes dépendantes à l’exercice physique auront du mal à contrôler leur relation avec le sport.

"Une personne dépendante à l’exercice peut se sentir incapable de réduire sa pratique d’exercice, même si elle reconnaît les effets négatifs sur sa santé physique, sa vie sociale ou son bien-être général", détaille Sarah Cannon. "Nous pouvons considérer qu’il y a une dépendance à l’exercice si la famille et les amis ont l’impression que c’est l’exercice qui contrôle l’individu plutôt que l’inverse", complète Karen Howells.

Penser à faire de l’exercice tout le temps

Si vous ne pouvez pas vous arrêter de penser à l’exercice lorsque vous n’êtes pas à la salle, c’est mauvais signe. "Les personnes dépendantes à l’exercice peuvent ressentir un besoin à la fois mental et physique de faire de l’exercice, où le besoin de faire de l’exercice prend le pas sur toute considération logique des conséquences", précise Sarah Cannon.

Garder les séances d’entraînement secrètes

Si vous ressentez le besoin de cacher vos habitudes d’exercice à vos amis ou à votre famille parce que vous êtes conscient de leur nature excessive, c’est certainement un signal d’alarme.

"Certains peuvent essayer de cacher à leurs amis ou à leur famille combien ils font d’exercice, conscients que leur niveau d’engagement pourrait être perçu comme excessif ou malsain, explique Sarah Canon. Ils peuvent faire de l’exercice en privé, minimiser le temps qu’ils passent à s’entraîner ou à mentir sur leurs activités pour éviter l’inquiétude ou l’intervention des autres".

Dans tous les cas, n’hésitez pas à vous tourner vers un professionnel de santé si vous avez le moindre doute sur votre rapport à l’activité physique.