Des effluves de viande grillée et un beat à faire danser les morts. En fermant les yeux, on pourrait se croire en Afrique du Sud. Bienvenue à Sarcelles. Sur la façade noir design de la gargote, des lettres de néon jaune annoncent le point de départ – et d’arrivée – de ce voyage. "Grillades africaines."
On est vendredi, jour de marché, jour de prière à la mosquée, jour de tiercé. Derrière le comptoir du tabac-PMU, deux jeunes femmes servent des cafés à la chaîne. Point de rencontre des médiateurs, des parieurs et de quelques femmes lestées de courses, ce café est un bon indicateur du climat local. Tempéré. Une rue et un immeuble séparent l’église et la mosquée. Il faut marcher quinze minutes de la gare du RER D pour rallier les galeries commerciales des Flanades, centre de la ville.
Dans cet environnement piteux, des commerces vendent absolument tout : des oranges, des bongos, des perruques, du curry, des balais, des bougies, des robes à paillettes. Sarcelles, ville-monde où cohabitent, plutôt pacifiquement, 60 000 personnes originaires du monde entier, toutes religions confondues.
Les émeutes de 2023, suite à la mort de Nahel tué par un policier à Nanterre, ont causé des dégâts plus limités qu’ailleurs : à part une tentative d’incendie du commissariat, aucun bâtiment public n’a été attaqué. Les heures très sombres de la ville remontent à 2014. Des émeutes antisémites, qui ont provoqué le départ vers Israël d’un tiers des 18 000 mille Sarcellois·es de confession juive.
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