Parents, travailleur.euse de nuit, voyageur.euse : vous vous apprêtez (malgré vous) à faire une nuit blanche ? Des chercheur.euses de l’Université d’Hiroshima (Japon) se sont penché.es sur les meilleures stratégies à adopter pour rester alerte en cas de nuit blanche

Et d’après les scientifiques japonais, pour survivre à une nuit sans sommeil, enchaîner deux siestes d’une durée précise, à un certain moment de la journée, serait la meilleure solution. Leurs résultats ont été publiés le 18 juin 2023 dans la revue Scientific Reports

Nuit blanche : deux courtes siestes seraient plus efficaces qu'une longue sieste 

Profiter des pouvoirs de la sieste pour rester éveillé.e durant une nuit, sans se sentir (trop) somnolent.e ou fatigué.e ? C'est possible, d'après une nouvelle analyse de plusieurs études sur le sujet. Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques ont recruté une quarantaine de femmes âgées d’une vingtaine d’années. Ils ont tenté de comprendre si ne pas dormir, dormir 120 minutes ou dormir 90 minutes puis 30 minutes agissaient sur “la vigilance et la performance cognitive […] tout au long d’un travail simulé de 4 h à 9 h”. 

Finalement, d’après l'auteure principale des recherches, la professeure Sanae Oriyama, “une sieste de 90 minutes pour maintenir la performance à long terme et une sieste de 30 minutes pour maintenir des niveaux de fatigue plus faibles et des réactions rapides, en tant que combinaison stratégique de siestes, peuvent être précieuses pour l’efficacité et la sécurité du travail tôt le matin”, explique-t-elle dans le communiqué de presse.

Deux siestes séparées seraient plus efficaces pour rester éveillé.e qu’une sieste de 120 minutes. 

Somnolence et fatigue : les bienfaits de la sieste avant une nuit blanche

Mais quels sont les bienfaits des différents types de siestes ? Concernant la somnolence, celles et ceux usant d'“une seule sieste de 120 minutes se terminant à minuit ressentaient une somnolence plus importante dès 4 heures du matin et qui durait jusqu'à la fin de la journée de travail. En revanche, les participants qui avaient programmé deux siestes - l'une de 90 minutes jusqu'à minuit et l'autre de 30 minutes jusqu'à 3 heures du matin - avaient réussi à éviter la somnolence jusqu'à 6 heures du matin”, détaille le communiqué.

De plus, ajouter 30 minutes de sieste entre 5 et 6 heures du matin serait également bénéfique pour éviter la somnolence aux dernières heures du matin. Côté fatigue, peu importe la sieste effectuée, elle était très présente chez les participant.es entre 4h et 9h du matin. Toutefois, faire deux siestes aurait de plus forts effets sur les individus : “une sieste fractionnée de 90 minutes et de 30 minutes […] est considérée comme plus efficace qu'une sieste monophasique de 120 minutes”, précise toujours la spécialiste Sanae Oriyama.

Pour finir, aucun des deux modèles de sieste n'a amélioré la performance des tâches cognitives. Finalement, bien que perturber son cycle de sommeil en ne dormant pas pendant une nuit entière, peut avoir sur le long terme des effets nocifs pour la santé, "de deux siestes ont réduit la somnolence subjective jusqu’à 06h00 et la fatigue jusqu’à 09h00. Cette étude a révélé qu’une sieste fractionnée se terminant à 03h00 aide à atténuer les effets de la somnolence et de la fatigue prolongées", conclut la chercheuse.